Vu ne savez plus où donner de la tête ? Vu avez tout regardé ? Vu en avez déjà marre ? Pas moi…
Après trois jours de compétition, je dois dire que je développe une légère addiction au football et je ne pensais pas que ce serait le cas. Effet Coupe du Monde ? Excitation de la fête ? On découvre plein de nouveaux gens, de nouvelles équipes, des styles de jeu, des outsiders, des grands classiques, des stars… Bon je vous l’accorde, la petite corne des supporters est un élément qui ne contribue pas du tout au charme de l’événement : après un mois de vuvuzela en mode non stop, plus personne ne se méfiera des essaims d’abeilles. La Formule 1 à côté c’est du Vivaldi…
Point matchs
Alors tout le monde est peut-être contre le vuvuzela, mais il est parfois étrange de constater que certaines personnes ne soutiennent pas vraiment leur équipe nationale : chez l’épicier arabe hier, j’ai surpris une petite conversation postdéfaite de l’Algérie 0-1 contre la Slovénie (Groupe C), où trois messieurs faisaient part de leurs préférences et apparemment l’Allemagne faisait l’unanimité avant même d’avoir foulé le gazon sud-africain. Ça s’est vérifié 2h après avec un 4-0 contre les Australiens. Le commentateur de France 2 ne s’y était pas trompé au moment de l’ouverture du score par les Allemands à la 8eme minute avec un « voilà le premier but des Allemands »… Les Allemands, c’est beau, c’est propre, ça sent le savon des joueurs à l’entraîneur, que je vous encourage vivement à checker Joachim Löw qui fait passer Raymond Domenech pour un professeur de biologie aigri.
Sinon en visionnant USA-Angleterre, une question fondamentale s’impose : en football, est-ce que l’on peut considérer que de ne pas avoir perdu est une victoire ? Les Américains ont fait bonne figure face aux Anglais physiques et bourrus, favoris du Groupe C. Un nul 1-1 leur permet de se maintenir dans la course. Et ça c’est la good news du weekend.
Pour finir, un petit mot sur France-Uruguay, petite déception d’entrée de Coupe du Monde. Pas de but et début de zone dangereuse pour les Bleus… Cette façon qu’ils ont de ménager le suspense est une marque de fabrique qui nous rapproche de jour en jour des Italiens. La suite dès jeudi avec France-Mexique.
Point look et love
Bon le somptueux David Beckham était sur le banc british en costume trois pièces gris, en tant que consultant spécial pour l’équipe d’Angleterre, donc il a mis tout le monde hors-compétition, et ça c’est trop fastoche David, tu le sais…
Remarqué également, le capitaine de l’équipe d’Uruguay Diego Forlan est un plaisir dans tous les sens du terme et l’homme à craindre dans cette équipe. Coup de cœur capillaire, le subtil Aaron Lennon : le milieu de la flotte anglaise nous a gratifié d’un effet de look trop rare en cette Coupe du mode. Une double striure qui va du cheveu au sourcil, sorte de griffe, effet ornemental et tribal avant un combat. Nice. Impossible de louper les cuisses de Wayne Rooney, l’attaquant anglais qu’on entend presque courir d’ici tellement il est puissant.
Dans la catégorie gardiens, en attendant l’entrée de l’Italien Gianluigi Buffon, je vous donne Tim Howard et Robert Green, les incontournables de la rencontre USA-Angleterre. Robert Green, portier anglais qui a les menottes qui glissent, nous donne envie de l’inviter à prendre un verre dans notre salon pour lui expliquer que c’est pas grave, ça arrive et qu’il est juste un gardien de but humain. Grâce à cette faute, il est devenu le temps d’un weekend, un des noms propres les plus tapés sur Google. Tous les moyens sont bons pour se faire remarquer… A suivre également, l’Américain Tim Howard, valeureux, made of stone apparemment puisqu’il se relève quand même après un coup de pied malheureux dans le thorax et arrête tout ce qu’il veut. Hugo Lloris, va falloir sortir du lourd chéri.
Du côté de l’EDF
Bah RAS malheureusement… Enfin si un fait de jeu assez intéressant : le nerveux Jérémy Toulalan se prend un carton jaune et se fait titiller par des Uruguayens qui cherchent le rouge (et ça c’est moche les gars). Anticipant le tempérament soupe au lait de son joueur, Raymond Domenech est intervenu jusque sur le terrain pour calmer le jeu. C’est assez rare car les entraineurs sont sensés rester dans leur petite surface de réparation pointillée devant le banc de touche, sublime espace d’expression du coach. Raymond Domenech a déclaré le matin suivant le match dans l’Equipe : « Quitte à ce qu’il y en ait un qui se fasse expulser, autant que ce soit moi… ». Je pense sincèrement que la France n’a pas assez pris en compte le sens de l’humour de son sélectionneur…
La phrase du weekend
« Il m’énerve le pyjama jaune ! » – Anne-Flore concernant le gardien de but uruguayen vendredi soir. Déclinable pendant toute la Coupe du Monde…
Ah ca l'Allemagne, j'avoue un peu tristement que ca manque de folklore, mais il faut le dire, c'est du tout propre.
RépondreSupprimerC'est bien, c'est beau, c'est Bosch.