lundi 28 décembre 2009

Brève hivernale

C'est calme c'est calme... Du coup l'inspiration de Footheureuse est un peu au point mort...
Bon j'ai bien pensé à quelques sujets...

1/ Le dîner de Noël imaginaire chez Raymond Domenech : ce qu'il ne fallait pas faire...
Si vous étiez conviés chez les Domenech, il ne fallait certainement aborder certains sujets parmi lesquels la hiérarchie, le management en général, le patriotisme de Nicolas Anelka et les vertus reposantes du Pezula Resort Hotel & Spa de Knysna (rien que ça !). Certains mots étaient littéralement à bannir si vous ne vouliez pas vous prendre un bûche dans la poire comme main, gauche, 862, millions et Jean-Michel Aulas... Soyez sûrs que la maîtresse de maison n'avait pas préparé des quenelles et encore moins proposé un irish coffee comme digestif... Enfin si vous pensiez détenir un scoop avant tout le monde en offrant à Raymond le manuscrit du livre du Bruno Godard 'Histoires secrètes d'une imposture', résolument un page turner, vous auriez été complètement à côté de la plaque... Certains dîners sont source de trop de pression...

2/ La volubilité des supporters de foot
Quand on y pense, être supporter de football est bien bien plus confortable qu'être entraîneur ou même joueur (compte en banque à part)... Je ne sais pas si vous avez remarqué mais ces individus, qu'ils agissent dans les gradins ou devant leur poste de télévision, ont la forte tendance à basculer du fédérateur 'on' à l'accusateur 'ils' lorsqu'ils évoquent les performances de leurs équipes. Ces fous du ballon rond emploient volontiers le 'on' quand l'info est positive : 'On en est au milieu de saison', 'on a des bonnes chances pour la Ligue des Champions', 'on est plutôt pas mal pour la World Cup', 'On va gagner !'... Mais privilégient sans complexe le 'Ils' bien plus adapté lorsqu'ils sont (comment dire) un peu 'fachés' : 'Ils sont cons', 'ils font rien', 'ils dorment', 'ils nous mettent dans la merde' ou le fatal 'ils ont perdu'... En bref, le supporter ne manifeste son appartenance à un groupe que lorsque celui-ci est digne de son soutien...

3/ Le mercato hivernal : sorte de spin-off de notre série 'FFF Backstage'
Jusqu'au 4 janvier, c'est a trêve hivernale... Evidemment vous l'avez remarqué : nos concitoyens masculins étant particulièrement 'libres' certains soirs de la semaine (je pense au mardi et au mercredi aussi...). La trêve hivernale annonce le milieu de la saison, l'arrêt des matchs pour les fêtes et aussi un moment idéal pour parler du fameux mercato, moment où les joueurs peuvent changer de club ou envisager de le faire... Enfin quand je dis les joueurs, je devrais dire les managers, les entraîneurs, les présidents, bref les équipes de décideurs qui draguent à droite à gauche, causent stratégie et envisagent l'avenir de la saison mais aussi du club. Oui parce que mercato en italien ça veut dire 'marché'... Un récent article paru dans le Parisien concernant le PSG évoque le sujet : en lisant l'article et les réflexions sur les 'renforts' éventuels envisagés pour remuer le club parisien à la 7eme place du classement de Ligue 1 en cette fin 2009, on se rend vite compte que le discours tient plus d'économie que de football... Des mots comme 'plus-value', de joueurs à 'céder' ou à 'vendre', on parle 'd'enveloppe', de 'fonds', 'd'opération financière'... Nos amis les joueurs de football ont un prix, un price tag qui se compte en millions... Tels de petits personnages sur un plateau de jeu qui représenterait le monde, ils doivent se soumettre au marché, à la tendance, aux possibilités de financement... Pourtant, voici ce que Michel Platini disait au moment de son élection à la Présidence de l'UEFA (instance dirigeante du football européen, ndlr !) : 'le football est un jeu avant d'être un produit, un sport avant d'être un marché, un spectacle avant d'être un business'...
Tout cela revient à se demander qui de la poule ou de l'oeuf est arrivé en premier...


mardi 22 décembre 2009

Nouvel épisode de votre série préférée > 'FFF Backstage'

Selon l'Equipe, le 'monde des professionnels du football français', propose d'entourer le sélectionneur de l'Equipe de France d'un manager général et d'un directeur sportif. Le quotidien sportif utilise l'expression 'sous tutelle'... Alors bon être sous tutelle s'applique à toute personne n'étant pas à même d'accomplir les actes de la vie civile pour des raisons liées à son état mental ou physique. C'est un régime juridique de protection soumis à des règles bien précises... Raymond Domenech est donc victime d'un handicap qui implique l'intervention d'une tierce personne...
Un peu violent comme terminologie, non ? Du coup je me demande si la Fédération Française de Football ne compte pas le placer aussi en maison de retraite ou pourquoi pas lui réserver une petite concession quelque part 'en région'...
C'est pas très politically correct tout ça dites-moi... On pourrait par exemple parler 'd'encadrement corporate' ou de 'renforcement managérial' ou pourquoi pas 'd'experts techniques'...
Non je dis ça parce que je trouve que c'est pas très sympa de diminuer ainsi Raymond : certes il ne peut être que bénéfique pour lui d'être entouré de conseillers dans son travail mais ce n'est pas une raison pour le mettre dans une situation de non confiance en soi. Déjà je crois qu'il a bien compris que beaucoup de gens n'étaient pas derrière lui mais le fait d'officialiser ainsi cette crainte peut engendrer une petite dépression pré-Coupe du Monde. Un genre de World Cup blues dont évidemment personne ne parle parce que c'est grave tabou.

De toute façon si j'ai bien compris (parce que c'est quand même un peu compliqué tout ça) c'est au Conseil Fédéral de la Fédé (j'essaie des trucs) de prendre la décision finale...
Etonnamment, le nom de Jean-Michel Aulas n'a pas été évoqué...

vendredi 18 décembre 2009

Footheureuse est fan de Jean-Michel Aulas

Ce matin, Jean-Michel Aulas se trouvait à Nyon... Non non il n'y a pas de faute de frappe... Nyon est une ville suisse dans laquelle se déroulait ce matin le tirage des huitièmes de finale de la League des Champions. J'en parle parce que je sais que ça vous passionne...
L'issue de ce tirage pour le club lyonnais dont Monsieur Aulas est le président, est un peu tendue puisqu'il place l'Olympique Lyonnais face au REAL de Madrid, une des meilleures équipes du monde (soyons fous).
Ce qui a retenu mon attention, c'est la réaction à froid de Jean-Michel Aulas : il a bien sûr fait des statements réfléchis a posteriori 'C'est un privilège de jouer contre le Real', ou encore 'il faut accepter le tirage et faire contre mauvaise fortune bon coeur'... Bon déjà j'adore le fait de ressortir des expressions françaises un peu oubliées pour résumer une situation...
Mais le plus amusant était le visuel de ce monsieur sur lequel les caméras étaient pointées au moment du résultat. Il a émis ce que l'on peut appeler un sourire thérapeutique, ou un 'oscar face' (très utilisé du côté de Los Angeles)... C'est pas facile à faire je vous explique : vous apprenez en public et au milieu de vos pairs une mauvaise nouvelle, et comme vous êtes filmés vous déployez toute l'énergie positive qu'il y a en vous pour faire bonne figure. C'est tout un art de ne pas laisser paraître sa déception... Monsieur Aulas a émis sur le moment une expression qui rendrait jaloux Léonardo DiCaprio (nominé à trois reprises aux Oscars et jamais lauréat... Pur scandale si vous voulez mon avis mais c'est évidemment un autre sujet).

C'est vrai que si vous montrez trop vos émotions ça peut faire désordre... Si Jean-Michel Aulas s'était levé, et avait lâché un gros 'Putaiiiiiiiin', cela aurait manqué cruellement d'élégance. Et puis cette réaction impulsive aurait fortement remis en cause ses aspirations récentes : dans une interview accordée à Europe 1 la semaine dernière, Jean-Michel Aulas précise qu'il se verrait bien manager un peu Raymond Domenech... C'est ce qu'on peut appeler un petit putsch radiophonique. Voici ses mots : 'Il faut trouver le manager, l'élément de dynamisation qui va faire que cette équipe va aller le plus loin possible. Il faut qu'il y ait, entre l'entraîneur et l'homme qui prend les vraies décisions, une personne physique. Structurellement, il manque le patron de l'équipe de France. Il faut que le patron coordonne tout ca, qu'il ait suffisamment de personnalité'. Cette 'personnalité', ce N+1, ce genre de super héros, il 'rêverait' que ce soit... LUI !
Une façon de faire qui fait rêver tous les demandeurs d'emplois...

mardi 15 décembre 2009

Les langues se délient...

Dallas un univers impitoyable ? Que nenni ! Il faudra regarder du côté de la Fédération Française de Football pour en trouver une troublante alternative frenchy... Manipulations, amours troubles, tromperies, gros sous et cliffhangers, autant d'ingrédients indispensables à tout feuilleton populaire qui se respecte.
Attention, nouveau personnage : après le très fleuri Jean-Pierre Escalettes, faites entrer Guy Chambily, membre du Conseil fédéral de la FFF. En prévision d'une réunion au sommet ce vendredi, Monsieur Chambily compte bien taper du poing sur la table de réunion : il précise qu'il souhaite évoquer l'éviction éventuelle de Raymond Domenech du poste de sélectionneur et ajoute qu'il dit 'tout haut ce que tout le monde pense tout bas'... Ah bon ? J'avais pas remarqué dis donc... ça sent bon la révolution... A la décharge de Monsieur Chambily, c'est toujours bien de transmettre l'ordre du jour d'une réunion quelques jours avant à ses participants...
Alors Raymond Domenech serait-il sur la sellette ? Un vent de mutinerie semble flotter dans les rangs de la FFF, au moment même où notre Zinedine Zidane national prend la parole pour dire le synthétique 'Assez parlé de Domenech'... A priori cela voudrait dire 'laissez le tranquille, ne nous faites pas le même plan qu'en 1998, vous êtes lourds et en plus c'est pas vous qui êtes sur le terrain'. Mais le flegme mystérieux de Zidane, homme de peu de mots, nous a peut-être fait passer à côté de sa réflexion profonde : peut-être qu'il voulait dire en fait, 'n'en parlons plus, c'est fini, passons à autre chose'. Et si c'était Zidane qui tirait les ficelles ? Si c'était lui le cerveau du football français, bien caché sous son air taciturne et son palmarès indéniable... Reste à savoir qui joue le rôle de Sue-Ellen...

lundi 14 décembre 2009

Attention expression (2)

Ce weekend, on m'a parlé de foot... Non pas que d'autres questions importantes n'ont pas été évoquées comme Quel sera l'apport réel du sommet de Copenhague ? As-tu commencé tes cadeaux de Noël ? Faut-il absolument voir Brokeback Mountain ? Le docteur Delajoux est-il subversif ? Et l'indispensable Qu'est-ce que tu fais pour le jour de l'an ?

Hier ma mère attire mon attention sur une phrase ou plutôt une pratique qu'elle constate régulièrement chez mon père quand il s'adresse à un de ses amis : 't'as vu Lille ?'.
Alors bon a priori c'est plutôt général comme question : Lille, ville du nord de la France, nouveau carrefour européen, avec sa braderie, sa Grand Place, et ses habitants chaleureux et accueillants... On pourrait croire que c'est une expression comme 'Voir Venise et mourir' mais non en fait... 'T'as vu Lille' c'est une allusion directe au Championnat de France et aux résultats de l'équipe de la ville en question. Le 't'as vu' c'est l'amorce de la conversation footballistique de base, le début d'une analyse technique, les premiers mots du point sportif du jour... Les autres déclinaisons sont 't'as vu Manaudou ?', 't'as vu Federer' ou encore 't'as vu Loeb ?'. Attention à ne pas tomber dans le piège en relançant direct une question derrière cette entrée en matière : 'Ah ouais, c'était sympa, j'adore cette ville' ou ' Naaaaan tu le connais?!' ou l'horrible 'C'est qui ?'.
Le 't'as vu' est une expression positive, qui implique la surprise, voire l'admiration même si comme ça elle paraît minimaliste. En ce moment, le 't'as vu' peut-être suivi de Bordeaux, Auxerre mais pas vraiment de Lyon, ou Paris... Mais tout ça n'est pas définitif : donc en gros avoir son nom collé au 't'as vu' c'est très bon signe. Attention, il peut arriver à tout moment donc soyez vigilants : un matin mal réveillé(e) vous pouvez vraiment vous retrouver dans une situation impliquant un moment de solitude... Et si vous voulez l'utiliser vous même, il faut le faire d'une certaine manière : l'air de rien, comme ça, sans marque d'enthousiasme particulier puisqu'il viendra après dans le développement de la conversation avec votre interlocuteur...
C'est compliqué j'en ai bien conscience mais il faut se lancer !

lundi 7 décembre 2009

Merci Mademoiselle Theron

Ahhhhhhhh les Français vont se souvenir longtemps du sourire radieux de Charlize Theron et de sa main heureuse... Par les temps qui courent, on ne peut que lui rendre hommage... Le nom de cette actrice a d'ailleurs dû pas mal être googleisé durant le weekend et à mon avis, pas seulement pour des raisons liées au football... Mention spéciale à David Beckham qui inaugure joliment une des futures rubriques de ce blog : 'Une coupe de cheveux pour la Coupe du Monde, ou comment être créatif capillairement'... Parce que c'est un vrai sujet.

Après une semaine en demie-teinte où ce blog, comme les supporters de football, ont fait profil bas, le tirage de vendredi nous remet du baume au coeur, et quand je dis 'nous' je m'inclue... Comme dirait une de mes amies "Les Français on est insupportable, quand on n'a pas de talent on a du cul"... Un genre de faculté à passer dans un trou de souris qui ne fait que souligner notre agilité nationale !

Pour des raisons indépendantes de ma volonté, j'ai vécu ce tirage à la radio : branchée sur RMC dans ma voiture, je dois dire que l'aspect visuel de la chose m'a cruellement manqué... des groupes, des poules (quel rapport ?), des chapeaux, des lettres, des chiffres, des pronostics dans tous les sens, autant vous dire qu'une petite fumée est très vite sortie de mes oreilles... Le sport à la radio c'est comment dire... épique. Un peu comme si vous entrepreniez d'écouter un péplum quoi... Je ne sais pas si vous avez remarqué mais on dirait qu'il y a un bruit de fond permanent sur les ondes, comme si les émissions dédiées étaient enregistrées en direct d'une cocotte minute. Les journalistes sont soit excités comme des puces et parlent en faisant des genres de crescendos impromptus assez anxiogènes pour le non initié... Soit ils optent pour la prise de parole cool, vestiairesque et tout en tutoiement, citant continuellement des noms de gens et des vieux résultats de matchs hyper hyper précis... L'équivalent féminin serait une conversation entre rédactrices de mode légèrement hystériques qui viennent de recevoir les nouvelles collections de souliers de créateurs...

Résultat des courses, la France, après avoir été privée de son statut de tête de série se retrouve dans une situation où elle le redevient puisqu'elle jouera dans le groupe A face à l'Afrique du Sud, l'Uruguay et le Mexique. Coup de chance ? Hummmmm pas forcément... Raymond Domenech, loin de se réjouir, précise que ce n'est jamais facile de jouer face au pays organisateur... Cette phrase est symptomatique de son travail de coach : au moment de la qualification de la France il nous reprochait de ne pas nous enthousiasmer. Résolument à contre-courant, le sélectionneur français s'avère être un tout petit peu agaçant... Avec son cachet-billet pour la mission sud-africaine (862 000 euros) Monsieur Domenech pourrait peut-être se payer un sens de l'humour, un capital sympathie ainsi que l'indispensable 'Faire sa demande en mariage au moment opportun pour les Nuls'... Simple suggestion...

mardi 1 décembre 2009

Pas de polémique ?

Hier soir le Ballon d'Or a été remis à Lionel Messi, joueur argentin de 22 ans qui joue dans l'équipe du FC Barcelone... Toutes les informations contenues dans cette phrase je n'en avais bien évidemment pas connaissance avant ce matin... Donc le Ballon d'Or c'est un peu l'oscar du meilleur joueur mondial, décerné par France Football suite au vote d'une centaine de journalistes internationaux... Jusque là très bien...
Alors je lis, j'entends que Lionel Messi est un prodige, brillant, un petit lutin volant, le premier argentin à recevoir cette distinction suprême, et si jeune en plus, avec plein plein de voix, que c'est le meilleur buteur de la Champions' League (encore elle), qu'il aime les éclairs au café, qu'il vit dans un appartement sans chichi mais avec des fauteuils zebrés sur les hauteurs de Barcelone et que c'est le digne successeur de Diego Maradona... Son destin est 'incroyable', mis sur le terrain à l'âge de 4 ans par sa grand-mère qui détecte illico son talent (madame, vous êtes évidemment la bienvenue pour intervenir quand vous voulez sur ce blog), qu'il a été contraint de subir un traitement aux hormones pour gagner quelques centimètres et qu'il est bon esprit, virtuose du ballon rond, impressionnant sur le terrain et dribbleur de talent...
Bon tout ça c'est formidable, on est ravi et tout et tout mais ça me fait pas un article les gars...
Même pas une petite polémique pour pimenter ma journée ? On en est là ? C'est ce qu'on appelle un slow tuesday alors...
Qu'à cela ne tienne, je vous propose une petite liste destinée uniquement aux cyniques, aux énervés du clavier, aux gratouilleurs du café du commerce, aux amateurs de la petite bête, aux chercheurs de merde :

1 – 'Peut-on vraiment se réjouir d'une récompense qui met en lumière un joueur alors qu'il y en a dix autres sur le terrain, sans parler du staff backstage ?... Le foot est un travail d'équipe, non ? Il faut peut-être changer le système et décerner un prix à une équipe entière plutôt que de faire de la starification comme ça là...'

2 – 'Qui décerne, et comment peut-on être sûr que ce n'est pas une vaste machination pour encourager le tourisme de la région de Barcelone ?'

3 – 'Et l'Argentine, candidate sérieuse à surveiller lors de la prochaine Coupe du Monde, ça va la mettre en confiance d'avoir dans ses rangs le 'meilleur joueur du monde' ? Et puis 'meilleur joueur' ça veut rien dire non ?

4 – Doit-on vraiment féliciter un homme qui est payé 41 millions d'euros par an ? Est-ce bien raisonnable ? Franchement c'est pas un peu indécent quand on pense aux gens qui ont perdu leur boulot, ou aux petits enfants qui meurent de faim dans le monde ?

5 – Alors là on donne une récompense à un mec qui marque de la main (spécialité argentine) alors qu'on a martyrisé Thierry Henry pendant une semaine ? (2007 face au Espanyol Barcelone... merci Google)