mardi 23 février 2010

Jamais contents ?

Ce weekend, les grands clubs 'classiques' ont tenu leurs promesses... Oui quand je dis classiques, j'en entends bondir à 1000 kilomètres... Je parle des clubs des trois plus grandes villes de l'hexagone : Paris, Marseille et Lyon. Les trois clubs ont gagné leurs matchs et ce qui est amusant c'est qu'ils ont apparemment chacun leur façon de gérer la victoire. C'est ce que l'on peut appeler la ligne éditoriale post-match ou le 'press face'.

Humilité parisienne
Le PSG rompt avec une succession d'échecs en battant les valeureux toulousains 1-0. Peguy Luyindula, attaquant, évoque la victoire de son équipe avec un 'on savoure la victoire avec beaucoup de joie'... A priori c'est positif mais si vous regardez cette intervention* sans le son, vous verrez qu'on a l'impression que le jeune homme témoigne après avoir survécu à une prise d'otages de 150 jours je ne sais où... Surtout ne pas se réjouir, ça fait pas classe en pleine fashion week...

La souffrance marseillaise
Drôle d'ambiance aussi à l'OM malgré la jolie victoire 3-1 contre Nancy. Dans une interview post-match à visionner sur le site de l'Equipe, Didier Deschamps a l'air tout simplement au bout du rouleau, et évoque une certaine souffrance relayée par le triple buteur du match Mamadou Niang (accessoirement meilleur buteur du Championnat). C'est le pathos méditerranéen ?

C'est symptomatique du sport français : la peur de crier victoire alors qu'on a gagné, la crainte de décevoir dans la durée... Du coup peu de passion, peu de conviction...

Heureusement il y a Bastos, joueur lyonnais qui nous gratifie d'un déshinibé 'je suis toujours là' suite à son excellent match face à Sochaux (4-0 quand même).

Cette phrase, incroyablement pratique, est à replacer dès que vous pouvez... Exemples !
'Sinon ça va toi ?' > 'Je suis toujours là'.
'Tu m'aimes' > 'Je suis toujours là'.
'Bien ta présentation !' > 'Je suis toujours là'.
'Comment on va à Châtelet de Villiers' > 'Je suis toujours là'...
Non vraiment ça va rester cette phrase. C'est un peu le 'Je suis ton père' du football...

Enfin, comment ne pas vous parler de Bordeaux qui disputait hier soir le match aller des 8e de finale de la Champions' League (Ndlr : comme Lyon la semaine dernière face au REAL de Madrid). L'équipe de Laurent Blanc jouait face à l'Olympiakos (casaque rouge et blanche grecque) et a gagné 1-0... Laurent est content et en bon manager se fend d'un "On était venu pour préserver nos chances, j'estime qu'on les a augmentées.». Si c'est pas un discours de sélectionneur ça...


* http://www.leparisien.fr/videos/luyindula-ce-sera-toujours-complique-21-02-2010-823631.php

1 commentaire:

  1. Il est classe Michel Bastos. Il était déjà classe juste avec son nom qui déchire.

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