footheureuse
mercredi 3 avril 2013
PSG/Barça : bien mais pas top
Ce grand moment de télévision cryptée nous rappelle deux règles cruciales du sport et du football :
Règle n°1 ce n'est jamais fini tant que le coup de sifflet final n'a pas retentit
Règle n°2 faut jamais fanfaronner rapport à la règle n°1
Pour preuve > Quand j'ai lancé mon père sur le sujet du match dimanche avec un suicidaire, "c'est cool PSG-Barça, ça va être sympa !"(cette phrase m'a étonnée moi-même), il m'a rétorqué un 'ouais mais c'est le Barça'. En 1998, il avait fait la même avec la finale de la Coupe du Monde lachant un "Mais c'est quand même le Brésil'...
Il y a donc par définition beaucoup de 'mais' dans le foot. Démonstration avec le petit résumé du match d'hier soir :
Score : 2-2
Mais c'est à domicile donc l'équipe invitée marque plus de points (le PSG sera obligé de gagner au match retour à Barcelone mercredi prochain).
Une occasion parisienne à la 5eme minute
Mais il y a eu poteau...
Des Barcelonais hipster
Mais leur maillot tie and dye n'est-il pas trop novateur ?
1 but de Lionel Messi à la 38eme minute
Mais il s'est blessé donc il n'a pas fait la 2eme mi-temps et ne jouera pas forcément le match retour (on n'avait jamais vu autant d'inquiétude devant un homme qui se touche l'arrière de la cuisse).
1 vol d'oiseau de Zlatan
Mais soupçon de hors jeu qui entache le but de l'attaquant parisiano-suédois-croate.
1 carton jaune pour David
Mais aucune contestation (sauf de la part de l'épouse de l'arbitre allemand qui risque bien de lui mettre un coup de wok).
1 penalty pour Barcelone
Mais peut-on considérer cela comme un but digne de ce nom ?
1 but à la 94eme minute pour le PSG
Mais pas le temps d'en mettre un 3eme car le coup de sifflet a retenti.
1 tapis rouge au Parc des Princes
Mais pourquoi ?
A retenir, le sublime Leonardo, directeur sportif du PSG, 'très fier' de son équipe après le match (même si elle n'a pas gagné) : si vous appréciez la bosa, vous aimerez écouter cette personne débriefer. Je vous entend dire 'mais non !". Si si...
lundi 1 avril 2013
On se fait PSG /Barcelone ?
mardi 26 mars 2013
Il faut partir pour mieux revenir
dimanche 1 août 2010
Footheureuse : les raisons du silence
Depuis 15 jours, impossible de trouver un sujet à aborder dans cette colonne… Tout a changé mardi…
Après le ‘vous inquiétez-pas je vais bientôt parler’ de Thierry Henry, l’incontournable ‘j’en ai dur’ ribérien, la ‘Ditoute’ de Laurent Blanc (pathologie de transparence aigue) moi aussi j’ai décidé de me mettre en mode révélation… Je sais, vous n’en pouvez plus, ça sent l’exclu… Et bien voilà, je vous livre ici les 6 sujets dont je n’ai absolument pas envie de parler…
1/ Fernand Duchaussoy, le nouveau Président par intérim de la FFF > va-t-il amorcer des changements ?
2/ L’ITV ‘incroyable’ de Thierry Henry sur le plateau d’un talk show local à New York : soit disant surréaliste, sa ‘pire ITV’ relayée par la toile. J’ai fait mon taf, je l’ai regardée, il n’y avait rien de majeur… Serait-on jaloux de ne plus avoir ce joueur dans nos eaux territoriales ?!
3/ Le PSG se paie une mascotte qui s’appelle Germain : combien d’heures de brainstorm pour trouver ce petit nom ?
4/ Zahia / Ribery - Zahia / Benzema - Ribery / Benzema : Serait-ce le come back du Huis Clos ?
5/ Anelka porte plainte pour diffamation contre l’Equipe : on avait quasiment oublié cette phrase, et elle vient de revenir… Est-ce bien raisonnable ?
6/ Jean-Michel Larqué quitte TF1 : bah pourquoi ?
Merci Laurent
Laurent Blanc était cette semaine en interview dans les locaux du Parisien… C’est un peu comme si George Clooney rendait visite au New York Times on dirait… Alors moi j’adore le Parisien parce que c’est un journal de précision, de détails > on a l’heure précise de l’arrivée de Laurent Blanc (16h27, tel un TGV)… Alors était-il en avance (16h30) ou en retard (16h) ? Cette précision manque cruellement à l’article.
Un petit encart dans l’article nous donne des détails vestimentaires avec photo à l’appui : ‘Chemisette, pantacourt, mocassins en daim’… Et là je dis stop. Après la lecture intensive de ELLE, cette description me hérisse les poils qu’il me reste… La chemisette : bon je sais que c’est l’été cette manche courte à souvent à proscrire. Privilégiez le tshirt ou le polo guys, thanks. Pantacourt ? C’est vrai que cet objet hybride entre le bermuda et le pantalon a fait une incursion dans la mode masculine il y a quelques années, mais là on ne peut décemment plus le cautionner. Mocassin en daim ? Joker. En même temps si Laurent Blanc était arrivé en short en toile moulant, polo noir et spartiates, il y aurait eut comme un malaise. On a hâte d’expérimenter le Bordeaux Style de Laurent pour cet Automne-Hiver 2010 qui va s’avérer crucial dans tous les sens du terme.
Sinon j’ai quand même retenu trois phrases importantes :
• ‘J’ai la liste des 23 joueurs dans ma poche’ : le plus beau teaser de l’été, n’hésitez-pas à en user, c’est le meilleur moyen d’attiser la convoitise > ‘J’ai la liste de courses dans ma poche droite’, ‘j’ai l’itinéraire du Paris-Biarritz dans mon sac à main’…
• ‘Je ne suis pas un magicien’ : c’est important de le préciser, Laurent Blanc nous ôte quand même d’un sacré doute.
• ‘Je vais recruter un préparateur mental’ : ma préférée… On veut en savoir plus : c’est une façon de dire psy, coach ? Mieux est-ce un comportementaliste ? Un mentaliste ? Un médiateur ?! Certainement un leader soft qui rabote les angles et contribuera à dresser les grandes lignes d’un esprit d’équipe… J’espère qu’il est américain ce monsieur.
Et aujourd’hui on a droit à la présélection des 23 pour la Norvège : c’est tout chaud, c’est trop d’information, trop de suspense, j’en ai la paupière qui frétille. Alors cette liste c’est le where is Waldo ? du jour (si vous êtes coincés dans les embouteillages ça vous occupera bien 45 minutes)… Cherchez le joueur que vous connaissez et revenez vers moi. Laurent Blanc, décidemment, se révèle très inspirationnel…
mardi 13 juillet 2010
Détox
It's raining men, c'est fini... J'en pleurerai presque.
La Coupe du monde est terminée…Mesdames tout le monde sait que vous vous réjouissez de cette nouvelle, alors allez, n’ayez pas peur, désamorcez ces cris de joie qui stagnent dans votre gosier ! C’est de bonne guerre, vous avez le droit d’être soulagées… Votre homme peut vaquer à ses occupations usuelles, c’est-à-dire, le Tour de France, la Coupe Davis et le retour de la Ligue 1… Oui parce qu’en sport quand il n’y en a plus il y en a encore… Mais alors, c’est quoi l’effet post-Coupe du monde ?
Bon comme les Français n’ont pas brillé vous avez dû faire face à des pffffffffffffffffff en veux-tu en voilà, des discussions à n’en plus finir sur qui a fait quoi, qui a dit quoi, qu’est-ce qu’il a dit exactement, des situations qui ont presque rendu cette compétition intéressante, ou en tout cas intrigante. On peut dire que le football a attiré votre attention, ou qu’il fait tout pour ! Toujours pas convaincues ? Pour vous en remettre une couche, je vais vous parler d’hommes…
Du côté des joueurs, c’est le temps des vacances et du repos avant le début de la saison. Les Champions du monde vont pouvoir se la raconter dans les vestiaires de leurs clubs respectifs, et les grands perdants subiront quelques petites chambrades du type, « évite de taper la barre la prochaine fois » ou « mets-toi au kung-fu il paraît que ça revient à la mode (toute traduction en néerlandais de cette phrase est la bienvenue) », « t’as pas les mains dans tes poches » ou encore « mais vous avez des nouvelles de Raymond Domenech »… Oui parce que Raymond Domenech, aujourd’hui tout le monde s’en fout. Les regards (et les espoirs) se tournent vers Laurent Blanc, nouveau sélectionneur au style encore peu défini, qui devra tout de même sortir une équipe pour le match amical contre la Norvège qui aura lieu le 11 août prochain (déjà ?!). Un moment à décrypter sans faute, que je vous suggère de noter dans votre agenda now.
Quant à moi, après avoir fait banquette quelques temps à côté d’experts chics et variés que je salue et remercie de leur patience pédagogique, j’amorce une nécessaire période de détox qui m’étonne moi-même… Même si cette Coupe du monde est considérée comme très moyenne en ce qui concerne le jeu par les commentateurs, elle m’a fourni mes premiers émois footballistiques entre grands moments (USA-Slovénie !), gestes fous (Suarez qui élimine le Ghana avec sa main from Uruguay), des coups de gueule, des incompréhensions, du jeu et des faits de jeu. Des styles et surtout des joueurs, dont je vous livre mon top 3 personnel en rougissant frontalement, en hommage aux Champions du monde, les braves Espagnols.
3. Tim Howard : gardien américain dont on pouvait entendre les hurlements jusque dans mon 17eme arrondissement parisien (et puis fallait bien un pyjama dans ce top 3).
2. Diego Forlan : immense attaquant uruguayen qui a marqué 5 buts pendant cette Coupe du monde et porté une belle équipe bleue jusqu’en demi-finale.
1. Gérard Piqué : défenseur espagnol avec une étoile dorée dans les yeux…
En hommage à Constance (et à vous toutes mesdames), amatrice de football et supportrice de l’Espagne hier soir, comment ne pas évoquer le capitaine ibérique Iker Casillas qui non seulement arrête les buts (m’enfin c’est son boulot vous me direz), passe du rire aux larmes avec ses maniques oversized et ne peut s’empêcher d’embrasser sa girlfriend journaliste qui recueille ses propos suite à la victoire (d’ailleurs c’est déontologique cette itv ?). Un moment que vous apprécierez et qui vaut bien quelques soirées difficiles…
jeudi 8 juillet 2010
La Coupe du Monde du hors-jeu
Ou comment maîtriser une règle soit disant obscure en quelques matchs.
Et oui le hors-jeu n’a plus de secret pour moi, c’est officiel. Nous avons dépassé ce cliché et je vais vous dire pourquoi : c’est visuel en fait le hors-jeu. On aura beau vous l’expliquer 1000 fois, quand vous êtes devant un match et votre chouchou marque un but qui peut le faire gagner, que celui-ci est refusé, une image apparaît sur votre écran et tout est dit. Enfin tout… Pendant cette Coupe du Monde il y a eu pas mal d’erreurs d’arbitrage qui réinstaurent le dialogue sur l’arbitrage vidéo, et le hors-jeu en fait partie. Ce week-end nous avons eu un sublime exemple d’Argentins désespérés après avoir encaissés 3 buts : pas moins de quatre joueurs étaient potentiellement en situation de hors-jeu devant la cage du pyjama allemand. Facile à détecter celui-là… Je vous passe l’exemple anglais. Hier soir lors de la première demi-finale Pays-Bas/Uruguay (3-2) le deuxième but hollandais est frappé par un joueur hors-jeu et cela à une incidence sur le score et le mental des joueurs adverses. De même que sur mes acolytes du soir qui clairement étaient au bout du rouleau de l’arbitrage international. L’arbitre et ses deux assistants deviennent des protagonistes essentiels du jeu, objets de tous les courroux ou de la plus grande admiration.
So long Mr Forlan
Hier je me situais moi-même dans une situation de hors-jeu. Je participe comme beaucoup de gens, à un concours de pronostics et pour des raisons stratégiques j’ai misé sur la Hollande. Je l’avoue j’ai fait passer la raison avant le cœur pour gagner et ma culpabilité bleue a pris des proportions au fur et à mesure du match.
En début de match, en compagnie de mes amis du soir, on fait du Footheureuse ‘classique’ avec des phrases du genre ‘euh il faudra m’expliquer pourquoi les Hollandais jouent en orange’ (© Mambo, le retour). ‘C’est pas vraiment un orange, je dirai que c’est plus un corail’ (© Footheureuse). Des ‘Il a l’air un peu gros le 17, non ?’ (© Jean-Baptiste) et des obligatoires ‘il est pas mal la queue de cheval dis donc’ (© Bérénice) suivi de ‘oui j’aime beaucoup ce qu’il fait ce mec-là’ (© Footheureuse à propos de l’Uruguayen Caceres, dans le Top 10 des joueurs les plus séduisants).
Mais petit à petit, je me rends compte du style des Hollandais, grâce à l’éclairage de mes experts du soir. Un jeu bourru, fait de fautes musclées, loin de l’élégance de feu de notre belle équipe américaine (paix à son âme). Je me retrouve dans la situation où je désire foncièrement que mes favoris perdent et que les Uruguayens remportent leur ticket pour la finale. Et jusqu’au bout on y a cru, puisque ces Sud-Américains n’ont rien lâché. Rajoutez à cela une remarque d’une des convives précisant que les joueurs de la Céleste ont décidé de reverser leur prime à leur pays, et vous avez une Footheureuse qui baigne dans sa propre ignorance footballistique. Greg, mon voisin de canapé ne m’a pas ménagée avec un crescendo de sorties sublimes que je vous jette ainsi pour votre plaisir et le mien : « Tu peux pas jouer contre la Hollande sans qu’il y ait forcément quelqu’un qui perde un genou ». A la deuxième mi-temps : « Le seul truc qu’on peut espérer voir c’est Van Bommel sur une civière ». Et le fatal ; « Si je croise des Hollandais cet été… ».
Le pronostic est un jeu dangereux, et pour citer notre nouveau sélectionneur : ‘l’important c’est d’être le plus juste possible’…
mardi 6 juillet 2010
Européenne
Avant d’aborder les demi-finales, petit retour sur des quarts étranges…
Ce weekend, les quarts de finale de la Coupe du Monde nous ont donné du fil à retordre… Dans l’ordre : Pays-Bas-Brésil (2-1), Uruguay-Ghana (1-1 tirs aux buts et victoire de l’Uruguay), Allemagne-Argentine (4-0 aïe) et Espagne-Paraguay (1-0). Comme l’indiquent les scores, deux surprises dont une punition infligée par l’Allemagne à l’Argentine qui donne toute la mesure à une phrase inattendue (mais appréciée) prononcée par mon père en début de match : « mais Maradona, son costume il est trop grand, non ? »… Oui, c’est bien résumé, malgré son charisme et son envie, le sélectionneur et champion du monde argentin portait pendant cette Coupe du Monde un costume trop grand pour lui. Les fiers Allemands avec leurs quatre buts incontestables poursuivent leur route vers les demi-finales et élimineront peut-être, après l’Angleterre et l’Argentine, un autre favori : l’Espagne. Côté Brésil, on peut dire que le football européen continue de faire une démonstration de sa qualité dans les jambes des joueurs néerlandais qui sont en passe de torpiller le jaune et bleu roi, les deux couleurs de cet été fashion, pour imposer un orange complètement ignoré par les tendanceurs depuis des lustres…
Et c’est le drame…
Le match moche de la Coupe du Monde est officiellement Uruguay-Ghana : un but partout implique des prolongations et tout était permis pour ces deux équipes que peu de commentateurs auraient placé dans ces cases du tableau en début de compétition. A quelques secondes de la fin des prolongations, les Ghanéens font un coup franc de la dernière chance qui se termine dans les mains de Luis Suarez, attaquant uruguayen mais pour l’occasion gardien de but improvisé. Par ce geste, Suarez sauve son équipe de l’élimination à quelques secondes de la fin du match, et surtout fait passer Thierry Henry et la qualification française pour une sombre histoire préhistorique. Suarez est exclu mais heureux (ce qui n’est apparemment pas incompatible) et un penalty est tiré par le Ghana via Asamoah Gyan qui rate et ouvre la porte des tirs aux buts. Énormes rebondissements révélateurs de la tension de ces matchs primordiaux à cette étape de la Coupe du Monde. Le Ghana aurait dû être qualifié sans ce geste d’anti-jeu formellement interdit. La séance de tirs aux buts commence et Gyan, courageux, est le premier tireur à viser la cage côté ghanéen : comme pour remettre les compteurs à zero, ou se prouver à lui-même qu’il est capable de toucher les filets, il s’avance et là on prie pour qu’elle rentre parce que c’est trop violent comme moment. C’est tout un continent qui tremble, et la justice du sport qui réclame une finalité positive à ce match qui n’en finit plus. Comme dirait un ami Jérôme, « dans ces moments-là c’est bien plus que du football, le joueur devient un prophète ». Une allusion biblique à l’image de ce moment douloureux : Gyan marque mais deux de ses coéquipiers ratent et propulsent la bande de Diego Forlan en demi-finale. Le match de samedi soir entre l’Espagne et le Paraguay aurait également pu tourner au vinaigre pour les Espagnols : deux penaltys ratés par chacune des équipes ont fait vaciller la balance mais l’Espagne a finalement pris l’avantage dans la douleur. Il fallait avoir le cœur bien accroché pour supporter ces résultats, qui font néanmoins de la Coupe de Monde ce qu’elle est, un espace de rebondissements, un lieu des possibles, un sas d’incompréhension et de passion, un moment d’humanité assez incroyable. A suivre, les deux demi-finales cette semaine : Pays-Bas-Uruguay et Allemagne-Espagne. La finale 2010 sera certainement Européenne, et après tout c’est ce que nous sommes, donc Go Europe (on est quasi certain de ne pas finir dans les choux).